poufaloum-en-live

Heavyweight Champion Of The World.


C'est le titre d'une chanson des Reverend and the Makers qui faisaient la première partie des Singes mercredi. C'était trop énorme. Je vous raconte, en commençant par le début.

On s'était organisées avec Mérou : concert à 20h30, on compte y être à 17h30, je dois passer la chercher à 17h. Déjà, ça commençait mal : j'étais prête à la bourre. Failli oublier les places. Me rends compte qu'en fait ya écrit 20h dessus. Pas grave, on a de la marge. J'arrive en bas de l'immeuble, me rends compte que j'ai oublié les papiers de la voiture. Petit moment d'hésitation : remonter or not remonter les chercher ? Je choisis d'être raisonnable, c'est pas vraiment le jour pour jouer avec le feu. Il suffit d'une fois... banzai, me voilà partie. Un peu de monde sur la rocade. A la sortie, j'arrive au feu juste avant Gramont où i faut tourner à gauche. Un p***** de camion me coupe la route. Je me concentre sur lui pour pas me l'emplafonner et je fais pas gaffe au reste (genre : les feux). Juste après le virage, deux nuggets en moto en embuscade. Un me fait signe de me garer sur le côté. Keskispass encore ? J'obtempère, ouvre la vitre.
"Bonjour mademoiselle, vous savez pourquoi je vous arrête ?"
"Heuuuu... non"
"Vous êtes un peu dans la lune non ?"
"c'est possible"
"Vous avez grillé le feu rouge"
"Ah" (panique intérieure)
"Papiers du véhicule siouplait"
J'obéis et commence à flipper.
"Aaaah permis probatoire en plus ? Veuillez me suivre s'il vous plaît"
Je descends et accompagne le gus jusqu'à sa moto. Pendant qu'il remplit le PV, il croit bon de m'enfoncer un peu plus et de me prendre pour une conne (ce que je suis eut-être mais c'est pas une raison pour m'enfoncer davantage).
"C'est 6 points, le permis probatoire, c'est ça ? (comme s'il le savait pas) et si je vous en enlève quatre, ça vous en fait deux. (merci, je sais compter) Ca fait pas beaucoup, deux points, jusqu'en février 2009, hein ?" Je bouillis intérieurement. Contre moi, qui ait été assez conne pour griller un feu rouge sans m'en rendre compte (j'ai même pas vu l'orange), et contre lui, qui a du passer l'option "exaspération de chauffards". Très envie de lui faire avaler son casque et éventuellement sa moto. Et finalement, pour la jouer mec cool, il décide de me mettre juste une amende pour non respect de la signalisation, et aucun point enlevé. Je m'en tire bien. Merci, merci, merci. Je lui suis quand même reconnaissante. Je saute dans Twingo, et je file chez Mérou.

Nous voilà parties toutes les deux. En se rapprochant de Tournefeuille, le voyant d'essence se met à s'allumer. Quand on entre dans la ville, bouchons partout. J'en profite pour zieuter à la recherche d'une station service pour mettre 10€ dans la totote. Yen a une, sauf qu'il faut faire demi-tour pour y aller, et encore demi-tour pour repartir direction le Phare. Que du temps gagné.

On finit par atterrir sur le parking vers 18h20. Déjà un peu de queue. On s'incruste. Ca commence à cailler sévère. Pour se réchauffer, opération casse croûte et chantage de chansons d'actualité (c'est à dire : Brianstorm, Fluorescent Adolescent, Balaclava...). 19h, ils ouvrent les portes. En approchant de l'entrée, je vois "appareils photos interdits". Fichtre, pas envie de me faire confisquer le mien par les armoires à glaces qui font les vigiles. Je cours le poser à la voiture. Quand le gus me "fouille", il jette un oeil viteuf à mon sac et ne regarde pas mes poches. Les boules. Petite pensée pour l'APN qui repose sagement dans le coffre de Twingo.

Bref. Nous voilà dans le hall du Phare. A la recherche d'un hypothétique vestiaire qui n'existe pas. Tant pis, opération démerdez-vous pour les manteaux. On rentre dans la salle, qui me fait l'expression d'un grand gymnase avec une salle au bout. Perso, je suis plutôt satisfaite, vu comment avait commencé la soirée, je pensais qu'on serait beaucoup plus loin. En maintenant, on attend...

20h et des poussières, 4 gus et une nénette envahissent la scène et s'installent à  divers instruments. Le micro du milieu, par contre, est vide. "Heu ben ils ont pas de chanteur ?" Et voilà que débarque une asperge à bonnet, avec sa chemise à carreaux et ses poignées d'amour. Et c'est parti avec "State of Things" !
Reverend And The Makers, donc, groupe que je connaissais absolument pas avant d'acheter les places et que j'avais écouté viteuf mais sans plus. Mais là, en live, avec le chanteur qui balançait ses "ça va ?" toutes les 5min et le bassiste qui tenait son instrument comme un fusil, j'ai trop kiffé. Si je m'en suis pas lassé d'ici là et si je dois fournir de la musique pour notre éventuelle fiesta de la vingtaine, il y a de fortes chances que ça en fasse partie. C'est très dansant, un peu pop-rock-électro mais pas trop quand même. Je vous fais découvrir quelques morceaux avec plaisir (même si depuis hier matin je me dis que en numérique ça rend pas pareil qu'en live et que maintenant que je connais mieux les chansons je reviendrai bien en arrière de quelques dizaines d'heures).






Trois quarts d'heure plus tard. Sur le final de "He Said He Loved Me", tout le groupe se déchaîne et saute partout. Le chanteur, lui, est planté au milieu de la scène, les bras croisés, genre "je suis le roi du monde". Et c'est fini. Bravo bravo, mais la foule n'attend qu'une chose en fait, que l'entracte soit finie. Ca dure un peu d'ailleurs, le temps de déménager touts les instruments, de faire tous les trucs d'avant-concert que j'y connais que dalle... Et puis la lumière s'éteint. Quatre formes humaines bougent sur la scène. Des filles hurlent. C'est parti !
Ils commencent avec une chanson que je ne connais pas, mais la foule en peux plus et hurle quand même. Puis ils enchaînent les tubes, avec en tout 4 inédits qui ont eu en plus le mérite de calmer les gens qui se sont mis à écouter plus attentivement plutôt qu'à sauter sur tout le monde. Morceaux choisis, filmés par des gens que je ne connais pas, trouvés sur YouTube, qualités diverses mais bon souvenirs. Enjoy !



A la fin de Brianstorm, ils se barrent. Rappel, forcément. Après nous avoir fait mariner quelques minutes, ils reviennent nous faire 3-4 chansons, dont The View From The Afternoon que je m'étonnais qu'elle y soit pas. Et puis rideau, pour de bon...



Des étoiles, du bonheur et de la bonne musique plein les yeux et les oreilles. Alex Turner est un dieu. Matt Helders est une bête. Et j'aime aussi Cookie et Nick ^^


Open your window... wave goodbye to the butterfly...